« Non, mais... qu'est ce que vous faites dans mon bureau ? » « Je... je me charge de nettoyer les locaux, je... j'ai été embauché pour il me semble » « Personne ne vous a autorisé à toucher ni a entrer dans mon bureau que je sache » « ... Très bien! Je m'en vais... A oui! Je n'ai nettoyé que la moitié de votre bureau, et j'ai renversé du vieux café sur votre siège. J'allais le nettoyer, mais... vu que je n'ai pas le droit, je vous laisse le faire alors. Bonne journée. » « Hep hep hep! Si vous avez sali mon siège, il va falloir le nettoyer monsieur... monsieur comment au fait ?! » « Je n'ai pas de nom, et vous pouvez vous le garer où je pense votre fauteuil; Bye la mégère! »
Les deux mains sur mes hanches, je n'en croyais vraiment pas mes yeux. Quel culot ce type, non mais franchement! Tout le monde sait que je déteste qu'on touche à l'infirmerie, et voilà qu'un nouveau employé était venu mettre ses sales pattes dans mes affaires. Bon, c'est vrai que je n'ai pas fais ma maline lorsqu'il a commencé à élever la voix. Mais s'il croit qu'il va s'en tirer comme ça, il a tord. D'ailleurs, j'ai été obligé de nettoyer mon siège plein de café. Il va me le payer.

« Hey, la mégère! Je peux savoir ce que viens faire des tonnes de blouses dans la buanderie ?! » « Mmh ?! Je ne vois pas de quoi vous parl... » « Arrêtes de jouer avec moi. C'est quoi cette tonne de linge dans la buanderie ? Il y a pleins de blouses d'infirmière pleines de sang... Au moins une vingtaine ‼ » « Je ne suis pas la seule infirmière... Nous sommes plusieurs, donc je ne vois pas pourquoi vous vous en prenez à moi. Et veillez à me vouvoyer s'il vous plait! » « Te vouvoyer ?! A la blague! Je suis pas le ' boy de service ' blondinette, donc dépêches de m'enlever tout ça! » « Sinon ? C'est une menace ? Vous savez que je peux vous faire virer n'importe quand. » « Si tu veux pas que je m'en prenne à toi, soit plus cool, tu vois. » « Ooouh, la peur monte en moi! Faites le moindre geste désobligeant envers moi et c'est le supérieur que j'appelle. » « Sale garce! » « Oui si vous voulez! En attendant, je vous prierez de venir faire le ménage à l'infirmerie dans une demi heure. La tache de café n'est pas partie. »
Je lui avais tourné le dos puis j'étais rentré dans mon bureau sans dire un mot de plus. J'aurais aimé avant de le respecter, qu'il me respecte en premier. Les personnes qui ne me respectent pas, je ne verrais pas pourquoi moi, je devrais les respecter.
Une demi-heure plus tard, voilà que Monsieur " qui n'a pas de nom " arriva.

« Je nettoie la tâche et je m'arrache. » Un verre de café à la main, Lizbeth fit semblant de trébucher sur le tapis et le reversa partout. « Oups! Aïe. Oh non... Mon tapis est tout tâché maintenant... Dites donc, nous avons le chique pour renverser du café nous... » « Non mais tu te fous de moi j'espère là! Ton café tu te démer.... débrouilles, d'accord ?! » « Je suis payée pour soigner les gens, pas pour nettoyer des tâches de cafés... » « Et si je te prend par les cheveux, ça va te faire avancer plus vite ?! » « Comme vous voudrez, j'appelle le supérieur » Elle attrapa le combiné et commença a taper le numéro... Miles arriva et raccrocha le combiné en s'approchant d'elle assez énervé... « N'appelles personne! » « Vous allez me faire quoi là ?! » Son regard se fixa dans celui de Miles, pendant que se dernier accéléra sa respiration... Le front plissé par la colère, il s'approcha d'elle un peu plus et l'enlaça brutalement avant de la poser sur le bureau... « Tu ne vas même pas comprendre ce qu'il va t'arriver » Elle ne dit plus rien... et se laissa aller dans ses bras... Elle ne savait pas ce qu'il lui arrivait et surement que lui non plus, mais elle était dans un élan de férocité.
Le lendemain matin, elle se réveilla dans son lit, avec à ses côtés Miles. Elle ne savait toujours pas comment il s'appelait, mais ce matin, elle n'avait pas envie de chercher à comprendre. Elle se leva d'un bond et découvrit Miles de son drap. Puis elle se rua sur lui en le réveillant.
« Réveilles toi. Sors de mon lit tout de suite! » « Hein? Quoi? Oh blondinette! Qu'elle belle nuit d'amour n'est ce pas ? » « Oui magnifique! Maintenant, vas t'en! » « Tu viens pas me faire un câlin? » « Arrêtes de plaisanter veux-tu ? J'ai des rendez-vous très important aujourd'hui et je suis déjà très en retard. » Miles regarda sa montre, et reposa son regard sur Lizbeth en lui disant d'un air victorieux « Ce n'est pas que je n'ai pas apprécié notre nuit d'amour ma belle, mais j'ai juste eu ce que je voulais... te faire louper ton premier rendez-vous de la journée! Ohh, ton patron ne va surtout pas apprécier. » « Espèce de salaud! Dégages! » Miles se leva d'un coup, récupéra ses affaires, et s'habilla vite fait. Puis juste avant de partir, il passa sa main derrière la nuque de la blonde et l'embrassa fougueusement. « On remet ça ce soir n'est ce pas? »
Je le déteste... je le déteste... Mais en même temps... quelque chose me pousse de plus en plus à aller vers lui. Ce n'est peut-être pas le fait que je n'ai pas eu de relation sexuelles depuis pas mal d'années... Je ne sais pas, mais il m'attire, et j'avoue que cette nuit était la meilleure de toutes celles que j'ai eu en dix ans que je suis ici.


TEN YEARS AGO
« Bonjour Ottawa. Je m'appelle Lizbeth. » « Bonjour. Apparemment vous êtes nouvelle ici. » « Oui effectivement je viens juste d'arriver. Le directeur m'a dit que tu t'appelais Ottawa. C'est très joli. Qui t'as donné ce prénom ? » « C'est ma mère. Lorsqu'elle m'a abandonnée, elle a laissé un mot pour ceux qui allaient me trouver, et dessus elle avait mit qu'il fallait que je m'appelle Ottawa. Pourquoi ?» Les larmes commencèrent à me monter aux yeux. J'avais enfin ma fille en face de moi et je n'étais pas capable de lui dire qui j'étais. Je ne trouvais rien à lui dire « Eh bien ta maman avait de bons goûts alors. » « Mouaais... Moi aussi je trouve. Mais je ne veux pas la voir. Elle ne m'aime pas et je ne l'aime pas. » « Mais si, elle t'aime, elle t'aime plus que tout tu sais... C'est juste qu'elle ne savait peut-être pas comment s'y prendre. » « Ouais... Votre métier c'est de vous occuper d'elles, pas de les défendre, alors qu'elles ne sont pas du tout défendables. »

TEN YEARS LATER

« Lizbeth... Tu es là ? Allo Allo! » « Oui ma chérie ?! » « Ah! Je te cherchais partout! Je suis venue te dire que je pars pour faire mes études. » « Tu ne devais pas partir dans un mois ?! Nous n'avons même pas eu le temps de te faire une grande fête pour ton départ. » « Je viens de trouver une famille d'accueil, et ils veulent me financer maintenant mes études... Je n'ai pas tellement envie de partir, mais plus tôt je serais partis plus tôt je reviendrais vous voir. Je compte après mes études faire ma vie et trouver un petit appartement pas cher. » « Oh, je vois... Eh bien... Je suis fière de toi ma chérie. Même si je sais que tu aurais été capable de te débrouiller sans l'aide d'une famille d'accueil. Tu sais que je suis là moi pour financer tes études! Tu n'as besoin de personne d'autre que de moi chérie... » « Écoutes, tu sais que je ne veux pas que tu payes mes études... je ne connais pas mes parents adoptifs, donc je peux en profiter... N'est ce pas ?! » « Oui bien entendu. Tu vas me manquer, ma chérie... » « Toi aussi Lizzie, tu es comme ma mère... »
Dix ans après... Dix ans que je vivais sous le même toit avec ma fille. Dix ans que je lui mens. Dix ans, que je l'élève comme j'aurais du l'élever dans de meilleures conditions. Aujourd'hui, elle s'en va et elle ne sait toujours pas que je suis sa mère. Il faut que je lui dise, mais quand? le week end, lorsqu'elle viendra nous rendre visite ? Dans deux ans ou moins lorsque j'apprendrais que je serais grand-mère ? Non, maintenant, il faut qu'elle le sache, il ne faut pas qu'elle parte maintenant...
« OTTAWAAAA! Attend chérie! » « Lizzie? Mais que fais tu ici? Tu n'as pas le droit de venir chez mes parents adoptifs, tu le sais. » « Je suis ta mère! C'est moi qui t'es abandonné, il y a vingt ans. » « Tu m'annonces ça comme ça? Je ne veux plus jamais te revoir Lizzie! Vas t'en. » « Nooon, je t'en pris chérie... Escuses moi. Je ne voulais pas te l'annoncer comme ç... » « LACHES MOI LZZIE! »

TWO HOURS LATER

« Toc toc toc...? » « Ce n'est pas le moment machin chose » « Euh, non moi c'est Miles. Enchanté au fait. Toi je sais, tu t'appelles Lizbeth-Penny Ford. Bref... Qu'est ce qui t'arrives? » « Rien, j'ai pas envie d'en parler, et encore moins avec toi. » L'air sérieux, il s'assoie sur le divan de l'infirmerie où Lizbeth était assise et il lui dit « Dis moi... T'as pas l'air dans ton assiette, et tu sais que je ne répèterais rien. Du moins... si t'es gentille avec moi maintenant. » Lizbeth tapa sur l'accoudoir du divan et dit plus qu'énervée « Je n'ai aucune envie de me confier à toi. Tu as compris? Il y a des choses que tu n'as pas besoin de savoir. » « Très bien... Mais saches que si tu as besoin de quelqu'un je suis là. » « Je n'ai besoin de personne. Surtout pas toi! » Elle s'effondra en larmes et Miles la prit dans ses bras. « Cela resteras entre nous... »
Il savait tout de l'histoire... Je ne pouvais pas lui cacher, il avait été vraiment compréhensif avec moi à ce moment là, donc bon... Depuis ce jour, Miles me regarde différemment.. Je ne veux pas de sa pitié et je lui es bien fait comprendre...