Citation :

(c)Lemon Drops

the start
☂ Nom et prénoms : Williams, Odessa Isalys
☂ Lieu et date de naissance : 19 juin 1991 à Londres
☂ Profession/études : Étudiante en langues étrangères
☂ Groupe : Orphelin


just tell me something
✈ Dites nous en six points, minimum, quelques choses sur votre personnage que nous ne savons pas. Ne mettez pas seulement deux mots, élaborer un peu.

▼Odessa n’aime pas le soleil. A vrai dire, elle a horreur de ça. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a tendance à l’éblouir, lui donner mal à la tête. Elle préfère la pluie, assurément.
▼ Si elle a commencé des études dans les langues étrangères c’est avant tout parce qu’elle rêve de faire le tour du monde et donc, être capable de tenir une conversation sérieuse avec les autres, sans se soucier de savoir si ce qu’elle dit a véritablement du sens. Sérieuse, elle sait déjà parler trois langues: l’espagnol, l’italien et l’anglais.
▼ Elle n’est pas très sociable, du moins, a beaucoup de mal à entretenir une quelconque relation avec quelqu’un sérieusement. Odessa peut rapidement s’attacher tout comme elle peut détester. Son mauvais caractère lui joue souvent des tours et en refusant de se lier à une personne, elle perd peu à peu son identité, se demandant parfois si elle ne fait pas les mauvais choix.
▼Elle se remet souvent en question. N’ayant aucune confiance en elle, il faut toujours que la jeune femme se base sur le jugement des autres parce qu’elle estime que ce qu’elle laisse paraître est le plus important. Si quelqu’un en vient à lui dire qu’elle paraît trop prétentieuse, vous pouvez être surs qu’elle réagira dans l’heure qui suit. Compliquée, oh oui, elle l’est beaucoup. Mais c’est sa complexité qui a tendance à plaire aux autres et à rapprocher certaines personnes autour d’elle alors qu’elle n’aimerait pas.
▼Vivre dans l’orphelinat ne l’a jamais réellement embêté. Elle aime ça, en réalité. C’est un peu comme une grande maison avec toutes ces personnes qui ont vécu la même chose qu’elle: la perte de ses parents. D’ailleurs, Odessa s’en rend bien compte mais celle-ci a changé sa vie à tout jamais. Elle n’en parle que très rarement, se confie très peu. Sauf qu’il lui arrive de trop parler, de trop en dire et se montrer faible - selon elle.
▼La jeune femme croit en l’amour. Et ça, c’est surement son plus grand secret. Elle aimerait vivre quelque chose de beau, de féérique. Cependant, elle est effrayée.

the end of something important
☂ Pseudo : Hypnotical
☂ Avatar : Dianna Agron
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☂ Commentaires ou dédicaces :
Je sais, j'aurais pas du céder au forum (a) Mais il est beau et j'aime bien le contexte donc me voilà x)

« Chérie, on doit y aller. » J’avais huit ans. Je me souviens de ce jour-là. C’était mes premiers pas en tant que danseuse classique. L’école organisait un spectacle devant tous les adultes et j’avais hâte de montrer le numéro à mes parents pour qu’ils soient fiers de moi une nouvelle fois. J’étais l’enfant chérie de la famille, ils m’adoraient tous. La chance d’être une enfant unique, je n’en dirais pas autant tout de même. Peut-être que si j’avais eu une petite sœur ou un petit frère, tout aurait été différent. J’aurais pu moi-même différente. « J’arrive maman. » Je les aimais, plus que tout au monde.
Nous avons alors pris la voiture pour aller jusqu’au gymnase de notre petit bourgade. Je suis née à Londres, certes, mais j’ai grandi dans un petit village, non loin de la capitale pour ne pas que je perde tous mes repères disaient-ils. D’une certaine manière, ils devaient avoir raison.

Tout s’est passé si vite. Nous étions en hiver et lorsque nous sommes sortis de la maison, il faisait déjà nuit. Je me souviens du moment où ma mère a démarré la voiture, le sourire aux lèvres et baisant délicatement mon père. Je les ai entendu se dire « je t’aime ». Des paroles qui paraissent si simple à prononcer quand on les voit se le dire. Cependant, non, je ne savais pas que ce sera la dernière fois que je les verrais se le dire. La dernière fois que je les verrais tout court.

« Isa, tes parents sont morts comment ? » Je détestais que l’on me pose cette question. J’étais à l’internat depuis longtemps à présent, dix ans sans doute. Suite à leur décès, je me suis rendue compte à quel point la famille n’apprécie pas de nous soutenir. Je sentais sans cesse leur regard sur moi lorsque je les apercevais dans la rue, quand la seule personne qui m’a recueilli fut aussi celle qui est partie les rejoindre deux mois après. Les assistantes sociales ne savaient pas quoi faire. Je refusais catégoriquement le placement dans les autres familles étant donné que la mienne était toujours là, sans mes parents certes, mais j’avais des tentes, des cousins. Une famille. Je gênais en réalité. J’étais loin de me douter que c’était le cas. J’étais devenue une bâtarde, une inconnue à leurs yeux. Alors pour se débarrasser de moi, j’ai été dans un internat ou plutôt un orphelinat où j’ai découvert que mon cas n’était pas unique, que je trouverais ici des personnes comme moi c’est-à-dire qui ressentent le besoin de parler mais qui n’y parviennent pas. Au fond, j’avais juste besoin de quelqu’un. « Dans un accident de voiture. » Ma mère a démarré le moteur ce soir-là. Le sourire aux lèvres, elle avait allumé les phares puis prit la route jusqu’au gymnase. Puis tout a été si vite, le noir, le vrai est venu me brouiller la vue et j’ai rapidement perdu connaissance. A mon réveil, les médecins m’ont expliqué, la main dans la mienne, qu’un chauffard ivre nous avait foncé dedans, ne laissant aucun chance à mes parents de survivre. « Ils te manquent ? » Assurément avais-je envie de lui dire. Ils avaient toujours les mêmes questions dans la bouche, je percevais souvent cette envie qu’ils ont de me poser ce genre d’interrogation. Mais lui, ce n’était pas les autres. Je ne peux être certaine de ce que je ressens. Quand je le regarde, automatiquement, tout se brouille dans ma tête sans que je ne puisse expliquer quoi que ce soit. Il est souvent là, toujours même et quoi que je lui dise, il ne me quitte pas, ne joue pas les lâches. Je connais son parcours, je connais son regard, je connais cette lueur qu’il a dans les yeux lorsqu’il a envie que je lui parle, que je me confie à lui. Il est différent des autres. Mais peut-être que je me trompe, peut-être que j’ai tort. Tristan. Son prénom résonne dans ma tête quand je n’ai pas envie d’y penser. Pourtant, je ne peux pas m’en séparer. Je veux juste devenir une autre personne, une autre moi et pour une fois, oui, une seule fois dans ma vie, me laisser aller. « Ils me manquent, oui, mais j’ai besoin de tourner la page, de les garder dans mon cœur et de construire ma vie. »